lundi 15 janvier 2018

Rétrospective 2017 des actions de la CFECGC


En novembre 2016, vous nous avez élu avec 70 % des voix dans le collège cadre et grâce à vous la CFECGC est le syndicat des cadres majoritaire dans notre entreprise. Nous nous devons donc de vous présenter un bilan de nos actions pour 2017.

Tout d’abord, l’augmentation obtenue par l’intersyndicale, qui même si elle n’est pas à la hauteur de nos espérances, a le mérite d’exister. Attention, tous les salariés ne sont pas concernés.
Un premier palier d’augmentation a été défini par la direction jusqu’à 1,6 SMIG soit 2368 euros brut.
Un deuxième palier d’augmentation a été défini par la direction entre 1,6 et 2,5 SMIG soit 3700 euros brut maximum.
Le premier palier permet de bénéficier de 0,9 % d’augmentation mais s’arrête au coefficient 253, il ne concerne donc pas ou très peu les cadres.
Le deuxième palier permet de bénéficier de 0,5 % d’augmentation, il va du coefficient 253 jusqu’au coefficient 396.

Pour bien comprendre l’impact de cette augmentation sur votre pouvoir d’achat, voilà le résultat en fonction de votre salaire.
Si vous êtes au coefficient 260
Le point cadre est à 9,35€ brut. Votre salaire est donc à 2431 € brut. Votre augmentation est donc de 0,5 % soit 12,15€ brut par mois.

Si vous êtes au coefficient 395
Votre salaire est de 3700 €. Votre augmentation est donc de 0,5 % soit 18,50 € brut.
Je vous laisse faire le calcul pour chacun, sachant que votre augmentation sera entre 12,15 € brut et 18,50 € brut par mois.

Si vous êtes au-dessus de 396… On arrête là.
La CFE CGC est favorable à une augmentation de salaire pérenne dans le temps plutôt qu’une prime. En 2016 l’ensemble du personnel avait eu une prime de 230 € brut ce qui équivalait à 17 € brut sur 13,6 mois. Mais c’était "one shot"

Dans les bonnes nouvelles, il y a aussi la mise à disposition d’un PERCO (plan d’épargne retraite collectif).
Le Perco est un dispositif d’épargne d’entreprise, non obligatoire dédié à la retraite des salariés. Il permet de se constituer soit un capital, soit une rente viagère, au moment du départ en retraite, dans des conditions fiscales avantageuses pour le salarié et pour l’entreprise. La CFE CGC a porté ce projet pendant 2 ans et il a été validé avec l’appui de la CFDT et malgré l’opposition de 2 syndicats.
À la différence du PEE (plan épargne entreprise) Le PERCO est avant tout complémentaire au CET mais ne se substitue pas au PEE.
Si vous avez stocké des jours de repos sur votre compte épargne temps (CET), vous pouvez les utiliser en « temps » pour financer des jours de congé non rémunérés (un congé sabbatique ou un congé parental, par exemple). Mais dans ce cas, les sommes versées supportent des cotisations sociales et l’impôt sur le revenu, dans les mêmes conditions que votre salaire.
En revanche, si vous basculez vos jours de congé sur votre PERCO, la contre-valeur en argent est assortie d’une exonération partielle de cotisations sociales et échappe à l’impôt sur le revenu, dans la limite de 10 jours par an.

Accords signés par CFE CGC en 2017 :

La CFE CGC a signé l’accord sur l’harmonisation de la période de référence de septembre à août.
Jusqu’à présent la période de référence pour les cadres était de juin à mai.
La direction s’est engagée à ce que cette évolution n’ait aucun impact négatif pour les prises de congés.
En contrepartie la CFE CGC a obtenu que les salariés puissent reporter 3 jours sur l’exercice suivant avant fin octobre ou les positionner sur leur compte épargne temps (CET).
Cette possibilité permettra aux salariés d’avoir un peu de souplesse et de garder des jours en cas d’imprévue, jours qu’ils pourront positionner aussi durant les mois de juillet et août, période toujours compliquée pour rajouter des jours de congés non prévus à la dernière minute.
Si vous n’avez pas utilisé ces jours, il vous restera la possibilité de les verser sur le CET.


En bref aussi les sujets que la CFE-CGC défend :

•    L’astreinte : La direction a réalisé une étude sur l’ensemble des astreintes effectuées dans l’entreprise et leur rémunération, elle présentera les résultats aux instances représentatives du personnel.

•    Le télétravail : Enfin la CFE CGC a obtenu une avancée sur le sujet et la direction réfléchit à mettre en place ce mode d’organisation du travail.
La direction se réunit début 2018 pour échanger sur le sujet.

•    La Qualité de vie au Travail (QVT): La direction souhaite faire un accord sur la QVT.
La CFE CGC souhaite obtenir un accord avec des engagements de moyens de la part de la direction.

•    La cotation des cadres : la CFE CGC a obtenu une revalorisation du seuil minimum de la grille des cadres, cette mesure a bénéficié à plusieurs personnes.

•    Eidos : la CFE CGC a obtenu une prime pour les salariés de l’informatique qui participe au projet Eidos dans le Calvados au même titre que les journalistes.


Négociation annuelle obligatoire, ce que la CFECGC a obtenu :


•    Congé enfant malade : La CFE CGC a obtenu 2 jours de congé par an et par enfant, pour les enfants à charge de 3 ans à 16 ans et 3 jours par an et par enfant, pour les enfants de moins de 3 ans.

•    Dons de jours de congés ou RTT : Depuis 2014 et la loi Mathys, le don de RTT autorise les salariés français à donner des jours de repos à des collègues de travail qui sont parents d’un enfant gravement malade.
La CFE CGC a obtenu que ce don de congés ou RTT soit étendu au/à la conjoint(e) gravement malade. Cette mesure figurera dans l’accord Qualité de vie au travail.

Il faut bien garder à l’esprit que 2017, aura été l’année de la loi travail et de son cortège d’ordonnances passées presque inaperçues mais dont on commencera à voir les effets néfastes en 2018.
Les salariés de PSA et de Pimkie ont pu apprécier le cadeau de noël de leur direction qui compte recourir à la rupture conventionnelle collective.
L’important, dans ce contexte est de rester vigilant et à l’écoute des salariés.
Nous vous accompagnerons lorsque la direction tentera de modifier vos conditions de travail et vos missions.
Nous sommes là pour vous faire entendre et faire entendre vos revendications.

Lorsque, début 2017, la direction a tenté par une décision unilatérale de modifier les plannings des supports informatiques, l’action que la CFE CGC a menée conjointement avec les salariés a contraint la direction à revenir sur sa décision.

C’est aussi les actions menées conjointement avec les salariés de la Direction Commerce et marketing et en particulier les animateurs commerciaux et les responsables de promotion qui ont permis de sensibiliser la direction sur les changements, que cette réorganisation entrainait pour les salariés concernés en modifiant les missions, en rajoutant des tâches, des secteurs géographiques, des contraintes et des responsabilités.
Début 2018, la direction a finalement convenu de revaloriser ces salariés. Leur fiche de poste va être revue et l’intitulé de leur poste adapté aux nouvelles missions.

Il nous paraît aussi important de revenir sur la proposition de la direction qui souhaiterait lier le résultat d’exploitation de l’entreprise avec les augmentations collectives. Cette proposition a été rejetée par l’intersyndicale.
Présentée comme cela, cette proposition pourrait paraître intéressante et plein de bon sens. Seulement, il faut être prudent. Le résultat d’exploitation d’une entreprise prend en compte des dépenses et des provisions qui, même si elles sont justifiées peuvent le diminuer d’autant.
N’oublions pas non plus que depuis 2012, il n’y a eu aucune augmentation collective même lorsque le résultat d’exploitation a été positif.
Dans ce cas, la direction invoquait une inflation presque nulle pour ne pas revoir les salaires.
Plus d’augmentation, plus de participation (déclenchement lié au résultat d’exploitation).
Ça fait peut-être un peu beaucoup pour des salariés à qui on demande de plus en plus d’effort ?
Chacun fera son propre bilan sur sa situation personnelle au sein de l’entreprise, de son emploi.

Pour 2018, la CFE CGC sera toujours présente auprès des cadres de l’entreprise pour les défendre et les soutenir.
Il est important de le rappeler, La CFE CGC est le seul syndicat catégoriel représentatif qui défend au niveau national les cadres et les retraites spécifiques liés à ce statut.
Le statut cadre n’existe qu’en France.
S’engager auprès de nous, c’est défendre son avenir, ses conditions de travail et de rémunération.
Adhérer à notre syndicat permet aussi d’avoir accès à un ensemble de services, pouvoir consulter des avocats spécialisés dans le droit du travail, le droit civil et le droit routier.
C’est aussi pouvoir bénéficier de nos conseils dans le domaine de la formation professionnelle (attribution des congés formation et de reconversion avec le soutien de l’AFDAS).