vendredi 30 juin 2023

Projet : Assistanat des rédactions

Récemment une communication syndicale vous a été adressée par la CGT, le SNJ et la CFDT concernant le projet « Assistanat des rédactions ». Nos propositions n’ayant pas été retenues nous ne pouvions pas nous associer à cette communication. Nous la CFECGC, syndicat majoritaire chez les cadres, ne pouvions pas nous résoudre à résumer la situation des assistantes départementales dont l’intitulé de l’emploi vient de changer en « Responsable de l’Administration des Rédactions » (RAR) à une simple phrase. Nous souhaitons que les cadres retrouvent leur place dans cette entreprise, que la valeur ajoutée produite leur bénéficie également et qu’elle se traduise par des valorisations comme dans les autres secteurs. Voilà pourquoi nous communiquons en notre nom et continuerons avec nos armes à vous défendre.

Le projet « Assistanat des rédactions » nous a été présenté lors du CSE du 9 février par la direction. Pourtant aujourd’hui la communication autour de ce projet est toujours partielle. Ainsi les fiches d’emploi assistantes et RAR n’ont pas été présentées en détail. Les syndicats ont émis un avis unanime. Ces derniers se sont tous abstenus faute d’éléments quantitatifs fiables pour prendre une décision, lors du CSE du 16 mai. Pourtant des prémices de déploiement sont en cours (quelques CDD titularisés).

Pour rappel, ce projet est le fruit d’une concertation sous forme d’ateliers organisés par deux personnes missionnées par la DRH. Ces ateliers ont réuni les assistantes des directeurs départementaux, les directeurs départementaux, les secrétaires d’agences et les membres de la rédaction en chef, le tout orchestré par la DRH. La méthodologie mise en place pose question : atelier uniquement sur teams pour les secrétaires, avec un nombre important de secrétaires ne permettant pas de pouvoir suffisamment s’exprimer, les questions sur la revalorisation salariale sont mises systématiquement sur la touche, le calendrier de restitution toujours à la veille des vacances…

Une présentation a été faite le 15 mai dernier aux assistantes, RAR et Directeurs Départementaux sans information au préalable de leur hiérarchie. Aucun point ne concernant les RAR n’a été évoqué. Lors de cette réunion un avenant a été proposé que beaucoup ont refusé de signer ne comprenant pas l’ultimatum imposé par la DRH et le REC. Les secrétaires d’agence ont exprimé individuellement leur sentiment d’indécence concernant la revalorisation proposée de 2 points uniquement (soit 25 € bruts) considérée comme une aumône.

Pour les RAR, c’est même pire, la RRH leur a indiqué qu’il n’y aura pas de revalorisation salariale générale, mais uniquement des discussions individuelles dans le prochain plan de promotion. Alors que la DRH avait évoqué lors d’échanges en CSE, qu’il n’avait jamais été question de ne pas augmenter les RAR. Rappelons que l’emploi de RAR est majoritairement occupé par des femmes et leur rémunération reste en dessous des autres emplois à responsabilité équivalente. La reconnaissance de leur travail passe aussi par une revalorisation salariale et pas uniquement par des paroles.

En outre, pour certains départements, les RAR avaient demandé, l’attribution d’un adjoint : réponse négative pour tous. Seraient-elles des cadres de seconde zone contrairement aux autres responsables encadrant du département (Chefs de rédactions et chefs d’édition) ?

Ce projet et la manière dont il a été mené ne font que renforcer le sentiment de manque de reconnaissance et de considération que les RAR avaient déjà exprimé lors du groupe de travail RPS avec le cabinet Pennec.

Méfions-nous aujourd’hui de tout ce qui peut ressembler à des ateliers participatifs ou groupes de travail qui ne sont en réalité qu’une stratégie pour faire avancer les salariés dans une direction définie à l’avance qui va souvent à l’encontre de leurs intérêts.

Lors du CSE extraordinaire du 26 juin, le président du directoire M. François-Xavier Lefranc a souhaité établir un meilleur dialogue social. La CFECGC souhaite aussi s’inscrire dans cette volonté et demande l'ouverture d'une négociation catégorielle.