lundi 23 octobre 2023

NAO 2023 : l’entêtement de la direction.

Le 20 octobre dernier s’est tenue la dernière réunion de la NAO 2023. Pas de négociation avec la direction sur le sujet des salaires, la proposition de la direction est à prendre ou à laisser.  

Pour un salaire brut annuel (ligne d’appointements de base de votre fiche de paie) :  

  • inférieur à 30k€, la direction propose 3 % d’augmentation. Les 35 cadres concernés toucheraient 66 € bruts maximum par mois.  
  • Entre 30k€ et 40k€, 2 % d’augmentation. Les 74 cadres concernés toucheraient 58 € bruts maximum par mois.  
  • Entre 40k€ et 50k€, 1 % d’augmentation. Les 96 cadres concernés toucheraient 36 € bruts maximum par mois.  
  • Supérieur à 50k€, rien. Les 248 cadres concernés n’auront rien.  

Le chantage persiste. Si les syndicats ne signent pas, il n’y aura d’augmentation pour personne. 

La direction est incapable d’assumer seule ses propres décisions.  

Pourquoi la direction s’acharne-t-elle  à dilapider le peu de dialogue social restant dans cette entreprise ? 

Pourquoi instaurer un tel rapport de force ?  

Tout comme le SNJ, la CFE-CGC refuse de se soumettre à un tel chantage.  

Autre fait troublant, la direction souhaite mettre l'accord à la signature dans la semaine du 6 novembre, à la veille des élections professionnelles, laissant peser sur les syndicats non signataires  la responsabilité de l'échec...

En plus du chantage, la direction essaye maintenant de manipuler les syndicats, de monter les salariés les uns contre les autres et de remettre en cause les acquis en affirmant qu'un dimanche est un jour comme les autres, sous-entendu qu'un salarié travaillant le dimanche ne mérite aucune gratification supplémentaire. 

Jusqu'où irons-nous dans la provocation? 

Pour rappel, en juin dernier, le DRH s'était avancé sur la perspective d'une augmentation générale. Il n'en est rien. En juin dernier encore, le nouveau directoire nous avait promis d'améliorer le dialogue social.  Drôle de conception de l'amélioration basée sur le chantage, l'irrespect et la manipulation. 

C'est le nouveau visage du dialogue social à Ouest-France ? 

A défaut de négociation constructive, dans un contexte d'inflation où les salariés perdent de l'argent, il faudra peut-être en venir  à une mobilisation générale pour répondre au rapport de force instauré par la direction. 

Faudra-t-il faire perdre de l’argent à l’entreprise pour lui faire entendre raison et négocier véritablement ?